Survoler des animaux ne va pas sans risques. Après les rapaces, les singes et même les kangourous, un drone a subi la loi de félins.
« Quand tigre fâché, lui toujours faire ainsi… »
Près d’Harbin, dans le nord-est de la Chine, non loin de la frontière russe, les responsables du parc naturel du Heilongjiang – un zoo où le traitement des animaux est par ailleurs particulièrement controversé – avaient trouvé un moyen efficace pour permettre aux tigres – un peu grassouillets – de conserver un minimum d’activité. Ils utilisaient un drone, également destiné à les surveiller, pour stimuler leur instinct de chasseur et les encourager à se dépenser. Si ce n’est que l’exercice a fini par mal tourner, comme en témoigne la vidéo diffusée sur la chaîne chinoise CCTV +, le 23 février. Volant en rase-mottes, poursuivi par une meute de fauves, le DJI Inspire déséquilibré après avoir été atteint par le coup de patte porté par un jeune tigre de 2-3 ans a fini sa course dans la neige. Immédiatement croqué par les fauves, sans doute un peu déçus par la consistance de leur proie, le drone – ou plus exactement ses batteries – a pris feu, éloignant ses prédateurs. Il ne restait plus aux gardes du parc national qu’à récupérer les restes de l’Inspire, un drone dont la valeur se situe bien au-delà de 2 000 euros…
Cette mésaventure s’inscrit dans une longue série d’attaques animales. Toute une ribambelle de créatures ont, ces derniers mois, accroché un drone à leur tableau de chasse.
Le rapace, arme officielle antidrone
Les rapaces sont également de dangereux prédateurs pour les drones, qu’ils prennent pour des rivaux, venus squatter leur territoire. Au point que la police néerlandaise est la première à en avoir dressé afin qu’ils neutralisent les drones indésirables susceptibles de s’approcher de lieux sensibles. L’armée française a fait de même. Elle vient de se doter d’aigles pour chasser les drones indésirables.
Coup de bélier
Un amateur de vues aériennes a filmé la mésaventure qui lui est advenue après s’être approché trop près d’un bélier. Après quelques hésitations, ce dernier a administré un bon coup de tête au quadricoptère, qui s’est retrouvé culbuté et jeté au sol. Venu le récupérer, son propriétaire rapporte avoir été poursuivi par l’animal et avoir du prendre ses jambes à son cou.
Le singe au bâton
Autre réaction antidrone : celle d’un chimpanzé du Burgers’Zoo d’Arnhem, aux Pays-Bas. Pour ne pas risquer de se blesser avec les hélices, le résident du parc zoologique néerlandais s’est saisi d’un bâton pour neutraliser l’indésirable venu le survoler. Avec, il faut l’admettre, une certaine autorité…
Kangourou boxeur
Il ne faut pas non plus s’approcher trop près d’une maman kangourou. Surtout lorsqu’elle est en train d’allaiter son petit. Le smash peut partir très rapidement…
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