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Voyages & Tourisme

On a testé le calculateur d’émissions de CO2 de MisterFly



Calculer les émissions de CO2 n’est pas une sinécure. Dans le secteur de l’aérien, l’exercice particulièrement complexe fait l’objet de différentes méthodologies, plus ou moins qualitatives. De sorte que, d’un calculateur à l’autre, les estimations passent du simple au… quadruple, comme en témoigne un article consacré à ces écarts abyssaux.

Depuis quelques semaines, MisterFly a décidé d’afficher les émissions de CO2. Une démarche responsable de la part d’un distributeur en ligne de billets d’avion. C’est un exercice de transparence que toutes les agences en ligne devraient appliquer. Certaines le font, pas toutes.

Quelle est la méthodologie de l’agence ? MisterFly fait appel à une société allemande experte en calcul des émissions et programmes de compensation, Atmosfair. Nous avons testé son calculateur, notamment sur la liaison Paris-New York.

Le modèle d’avion pris en considération

Résultat : l’empreinte carbone est à géométrie variable selon les compagnies aériennes. Nous avons testé un vol direct Paris-New York en aller simple du 3 décembre 2022, en classe éco. Comme le montre les captures d’écran ci-dessous, Air Caraïbes et French Bee affichent l’empreinte carbone la moins forte (976kg CO2). United Airlines, la plus élevée (1243kg). Ce qui représente une différence de 27%, loin d’être neutre…

Pourquoi une telle différence ? Dans ses calculs, Atmosfair intègre le type d’appareil et les taux de remplissage historiques sur la liaison, en plus des traînées de condensation. Or les avions les plus récents comme la gamme neo des A330, plus économes en carburant, sont-ils aussi plus vertueux.

Dans notre exemple, sur chacune de la dizaine de compagnies testées, les émissions sont presque toujours inférieures, de manière assez substantielle, à la moyenne (oscillant de -23% à +2%). Pourquoi certains vols ne sont-ils pas très au-dessus de +2% ? Réponse méthodologique de MisterFly : le calcul est effectué par rapport à l’ensemble des vols (avec ou sans escale). De fait, nous avons aussi déniché un vol vers la Grosse Pomme avec escale, peu vertueux, à +12% d’émissions de CO2 versus la moyenne.

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La classe de réservation compte

Autre point intéressant : le calculateur de MisterFly prend aussi en compte la classe dans laquelle le passager voyage. Un critère primordial, et pourtant rarement intégré.

Ainsi, sur un vol Air France aller simple du 3 décembre, l’empreinte carbone varie entre 1179 kg d’émissions de CO2 (en éco) 1799kg de CO2 en classe affaires, et à 3089 kg en Première (capture d’écran ci-dessous). Par conséquent, le voyageur peut quasiment tripler son empreinte en choisissant la Première…

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Les plus du calculateur de MisterFly

C’est une démarche très responsable d’afficher les émissions de CO2, alors que ce critère dessert l’aérien.
MisterFly a choisi une société qui charge la barque, quand d’autres utilisent par exemple le calculateur de la DGAC, lequel minimise l’empreinte carbone en excluant les traînées. A titre d’exemple, sur un aller simple Paris-New York, la DGAC affiche 505kg de CO2 par passager.
Le calculateur de l’agence en ligne prend en compte ces deux paramètres : le type d’avion et le taux de remplissage historique de la ligne (deux paramètres absents des calculateurs de l’ADEME et de la DGAC, pour ne citer qu’eux). Bien entendu, il intègre aussi le nombre d’escales.

Les moins du calculateur de MisterFly

L’affichage demeure peu visible : il faut choisir un vol, cliquer sur le « i » pour information, puis sur « Détail du CO2 ». La comparaison n’est pas facilitée du tout, à moins de faire des captures d’écran.
Difficile de comprendre les pourcentages qui correspondent à l’économie des émissions de CO2 par rapport à une moyenne.
Sur certains vols, les émissions de CO2 ne s’affichent pas, comme sur le vol Paris-New York de Lufthansa ci-dessus. Une carence que nous avons aussi constatée sur des liaisons de compagnies comme Aer Lingus et Condor.

Le bilan

Une démarche de transparence à encourager, vertueuse, avec une méthodologie autrement plus qualitative que d’autres calculateurs. Des pistes d’amélioration existent, même si l’exercice est difficile sans nuire à l’affichage simplifié des informations sur les vols.

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