Alors que les Etats-Unis ont entamé l’extinction du réseau mobile 3G en février dernier, la France s’apprête à faire de même. Aujourd’hui encore, plusieurs millions d’utilisateurs ne disposent pas de la 4G alors que la fin des réseaux 2 et 3G approche. Faut-il s’en inquiéter en tant que voyageur ?
Les Etats-Unis ont été l’un des premiers pays à mettre fin aux réseaux 2G et 3G. En février dernier, les principaux opérateurs entamaient la fin de leurs opérations en faveur de la 4G et du développement de la 5G, avec un arrêt total prévu le 31 décembre 2022. Les voyageurs ne pourront alors plus passer d’appels depuis cette destination, émettre ou recevoir de SMS/MMS ou bien même naviguer sur Internet si la personne ne détient pas de smartphone compatible 4G ou 5G. Cela inclut l’utilisation des applications de messageries instantanées comme WhatsApp, Messenger ou Skype.
Qu’en est-il en France ?
Concernant l’arrêt de ces deux réseaux en France, la décision revient aux opérateurs et ne nécessite en réalité pas de décision réglementaire ou de validation de l’État. Néanmoins, certains télécoms ont déjà annoncé prendre exemple sur les Etats-Unis. En France, plusieurs millions de personnes sont encore connectées aux réseaux 2G et 3G, même si les quatre opérateurs français couvrent désormais 99% de la population en 4G. Maintenir la 3G n’a donc plus grand intérêt selon Orange, qui a annoncé la fin de la 2G en 2025 et en 2028 pour la 3G. Cela veut dire qu’à partir de ces dates, les Français ne pourront plus passer d’appel ou naviguer sur Internet s’ils utilisent encore ces réseaux plus anciens.
L’opérateur tente de rassurer ses clients en assurant qu’ils « conserveront une couverture équivalente, partout sur le territoire, y compris dans les zones rurales et de montagne ». Pour ceux disposant d’anciens téléphones, ils devront en changer avant fin 2025 « au profit d’un mobile plus moderne acceptant la voix sur 4G (appelée aussi 4G VoLTE) ».
Chez Bouygues, on considère que la planification d’Orange n’est pas la bonne. Son PDG, Benoît Torloting, explique que les impacts de cette décision sur le secteur industriel, secteur où ces technologies 2G et 3G sont encore utilisées pour de nombreux objets connectés, pourraient être conséquents pour les appels automatiques d’urgence, les ascenseurs ou les distributeurs de billets.
Au niveau européen, la Belgique, l’Espagne ou le Luxembourg ont également annoncé l’arrêt de la 3G d’ici à 2025 et un arrêt progressif entre 2025 et 2030 pour la 2G.
Photo d’ouverture : @Paul Hanaoka
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Qu’est-ce que la fin de la 2G et de la 3G change-t-elle pour les voyageurs ?.