Il semble que la croissance du e-commerce soit en crise en fin d’année 2022. Pendant la pandémie de Covid-19, il était attendu que le e-commerce connaisse une croissance exponentielle, mais il semble que ce ne soit pas aussi simple maintenant que la pandémie est terminée. Selon certaines sources, certaines grandes entreprises de e-commerce françaises ont même enregistré une baisse de 30% de leur chiffre d’affaires cette année.
Cependant, lors d’une interview avec Victoria Milton, de Adobe commerce, lors de la conférence Adobe Experience Makers 2022, j’ai été rassuré sur la possibilité d’un rebond du commerce en ligne en 2023. Selon Victoria, le e-commerce a connu une forte croissance pendant la pandémie car les consommateurs ont dû continuer à faire leurs achats en ligne pour pouvoir vivre normalement, tandis que les entreprises ont également dû s’approvisionner en ligne pour poursuivre leur activité.
Mais maintenant que la crise sanitaire est terminée, une autre crise, celle du e-commerce, s’est fait jour. Selon actu-economie.com, si le e-commerce devrait dépasser les 140 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022, il y a en réalité un ralentissement des transactions. La Fevad, la fédération des ventes en ligne, a constaté une baisse de 17% des ventes de biens sur une année, bien que l’activité globale ait augmenté de 33% entre avril et juin 2022, grâce à la vente de produits et de services.
La crise du e-commerce n’affecte cependant pas tous les acteurs de manière égale, avec des baisses de chiffre d’affaires de 30% signalées chez certains grands acteurs du secteur.
La crise actuelle du e-commerce peut sembler inquiétante, mais il convient de ne pas céder à la panique. Selon Victoria Milton, consultante d’Adobe commerce, le vrai avenir du e-commerce réside dans le B2B, c’est-à-dire les transactions en ligne entre entreprises. En effet, depuis le début de la crise, nous avons observé un ralentissement du e-commerce classique, qui reste toutefois un secteur pesant avec 140 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cependant, le B2B connaît une véritable accélération, avec de plus en plus d’entreprises du business to business qui se développent en ligne.
Cette tendance peut s’expliquer par les changements d’usages constatés depuis le début de la crise. En effet, nombre d’industries et de professionnels du B2B ont dû s’adapter rapidement au télétravail et aux nouvelles modalités de travail. Le e-commerce leur a permis de maintenir leur activité et de continuer à commercer, même à distance. Ainsi, ils ont développé de nouvelles compétences et habitudes en matière de commerce en ligne, qui leur ont été bénéfiques après la réouverture des points de vente.
Victoria Milton prévoit également une consolidation du e-commerce pour 2023, avec une part croissante de B2B, mais également du B2C (business to consumer, c’est-à-dire les transactions entre entreprises et particuliers). Elle note également que l’intérêt pour le commerce en ligne est toujours fort, selon les données de la Fevad, même si la France reste encore loin derrière le Royaume-Uni sur ce secteur.
Il est donc important de ne pas sous-estimer le potentiel du e-commerce et de rester vigilant quant aux opportunités qu’il offre. Cela dit, il convient également de ne pas minimiser les difficultés auxquelles le secteur est confronté. La crise sanitaire et économique actuelle a eu un impact important sur de nombreuses entreprises, qui ont dû faire face à de nombreux défis et incertitudes. Cela dit, il y a de bonnes raisons d’espérer que le e-commerce connaîtra un rebond d’ici 2023, avec une consolidation du secteur et une croissance continue.