La ville de Porto-Vecchio en Corse, connue pour ses plages de sable fin et d’eau turquoise, est confrontée à une saturation de certains de ses lieux touristiques. Dumenica Verdoni, 4e adjointe de Porto-Vecchio, a fait le constat suivant : « Nous avons des touristes, mais pas de tourisme ». En effet, la destination attire de nombreux vacanciers depuis les années 60-70, mais n’a jamais vraiment mis en place de politique touristique publique. Le maire de Porto-Vecchio, Jean-Christophe Angelini, souhaite changer cette situation et développer un tourisme durable et maîtrisé. 35% de tous les voyageurs en Corse passent par Porto-Vecchio, soit près d’un million de touristes chaque année.
Pour limiter la surfréquentation de certains lieux, l’office de tourisme intercommunal de Porto-Vecchio a adopté une stratégie de démarketing il y a un an. Dans le tourisme, ce concept consiste à montrer des images de certains lieux lorsqu’ils sont surfréquentés pour décourager les gens de s’y rendre durant les périodes critiques. La ville souhaite également étaler les flux touristiques sur l’année entière en développant des parcours pédestres et adaptés à la mobilité douce, en mettant en valeur son artisanat et sa gastronomie, et en exploitant différemment ses marais salants.
En plus de ces actions concrètes, la ville de Porto-Vecchio veut devenir un modèle pour le reste de l’île en matière de tourisme durable. Elle a organisé la deuxième édition des Ateliers du Tourisme Durable pour réunir les acteurs du tourisme et discuter de la mise en place de dispositifs pour favoriser un tourisme responsable et respectueux de l’environnement. La ville souhaite également mettre en place une charte du tourisme durable, qui définirait des engagements clairs pour les professionnels du tourisme afin de garantir un développement responsable de la destination.