La Polynésie française a réussi à attirer un nombre de touristes similaire à celui des années précédant la pandémie de Covid-19, selon les prévisions du gouvernement. Selon ces prévisions, plus de 200 000 touristes devraient avoir visité la Polynésie d’ici la fin de l’année. Le tourisme représente 85% des ressources propres de cette collectivité d’outre-mer et le nombre de visiteurs avait été divisé par trois en 2020 et 2021 en raison de la fermeture des frontières puis de l’épidémie elle-même.
La vague Delta de Covid-19 a causé la mort de plus de 500 personnes en août-septembre 2021 dans une population de 280 000 habitants. Bien que l’objectif initial était de ne pas atteindre le nombre record de 236 000 touristes enregistré en 2019, le nombre de visiteurs devrait être proche, voire supérieur, à celui des années précédentes et cette tendance devrait se poursuivre l’année prochaine.
Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a déclaré à l’AFP que le gouvernement souhaitait atteindre un seuil de 280 000 touristes en 2027, soit une augmentation de près de 10% par an, tout en évitant le tourisme de masse. Selon la directrice marketing de Tahiti Tourisme, Vaihere Lissant, la Polynésie est devenue une destination de refuge pendant la pandémie, offrant la possibilité de se reconnecter avec ses proches et avec soi-même grâce au « slow tourisme ».
Thierry Brovelli, directeur de l’Intercontinental Tahiti et coprésident du Conseil des Professionnels de l’Hôtellerie, qui regroupe 28 hôtels et plus de 2 000 chambres, a déclaré que 2022 était la meilleure année pour la Polynésie et que, sauf accident, 2023 devrait être une année record également. Cependant, les hôteliers sont confrontés au problème de la saturation, car plusieurs hôtels de Tahiti, Bora Bora et Moorea ont dû fermer pendant la pandémie et la Polynésie a perdu 900 chambres sur les 5 376 qu’elle proposait l’année précédente. Bien que certains hôtels rouvriront, la demande risque de dépasser l’offre.